L’île Maurice, avec ses plages idylliques, son climat tropical et son coût de la vie attractif, séduit de plus en plus de retraités français qui choisissent d’y passer leurs années de retraite. En effet, on compte aujourd’hui plus de 3 000 retraités français sur cette île paradisiaque, ce qui représente près de la moitié des retraités étrangers résidant à Maurice. Si le pays offre un cadre de vie agréable et un pouvoir d’achat nettement amélioré par rapport à la France, une question se pose pour celles et ceux qui envisagent de s’y installer : peut-on percevoir sa retraite en résidant à l’île Maurice ? La réponse est oui, mais il existe des démarches administratives et des implications fiscales à prendre en compte. Découvrez les différentes étapes à suivre pour toucher votre retraite tout en vivant à l’étranger, ainsi que les aspects fiscaux et de couverture santé à considérer pour une retraite sereine à Maurice.

Pourquoi de nombreux retraités français choisissent l’île Maurice ?

Avec plus de 3 000 retraités français expatriés, soit près de la moitié des retraités étrangers résidant sur place, l’île Maurice séduit de plus en plus de seniors. Ce petit paradis de l’océan Indien offre un cadre de vie idyllique : un climat tropical, des plages immaculées et une ambiance paisible. Mais ce ne sont pas les seuls attraits qui expliquent cet engouement. Le coût de la vie, environ 44 % moins élevé qu’en France, permet aux retraités de bénéficier d’un pouvoir d’achat nettement supérieur. Ces conditions favorables font de l’île Maurice une destination privilégiée pour profiter d’une retraite confortable tout en optimisant son budget. Cependant, avant de franchir le pas, de nombreuses questions se posent, notamment celle du versement des pensions de retraite en vivant à l’étranger.

Est-il possible de percevoir sa retraite tout en vivant à l’étranger ?

Oui, il est tout à fait possible de percevoir sa pension de retraite en résidant à l’étranger. Selon les données de la DREES, à la fin de 2023, plus d’un million de Français retraités avaient choisi de s’expatrier, motivés par une meilleure qualité de vie, un climat plus agréable ou encore un pouvoir d’achat renforcé. Contrairement à certaines allocations comme l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ou l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), le versement des pensions de retraite n’est pas conditionné à la résidence en France. Les retraités peuvent donc librement choisir de vivre à l’étranger tout en continuant à percevoir leurs droits acquis en France. Ce choix nécessite cependant de respecter certaines démarches administratives pour assurer la continuité des paiements, quel que soit le pays de résidence.

Quelles démarches pour toucher sa retraite à l’île Maurice ?

Pour percevoir sa retraite en résidant à l’île Maurice, il est indispensable de respecter deux démarches principales. La première consiste à communiquer ses nouvelles coordonnées à ses caisses de retraite. Cela inclut l’adresse postale, le numéro de téléphone, l’email, ainsi que le RIB du compte bancaire où la pension sera versée, qu’il soit français ou mauricien. Cette formalité peut être effectuée par courrier recommandé avec accusé de réception ou en ligne, à partir de votre espace personnel.

La seconde démarche est de justifier son existence. Chaque année, les retraités vivant à l’étranger doivent fournir un certificat de vie, également appelé certificat d’existence, signé par une autorité locale compétente (mairie, consulat, ambassade ou commissariat). Ce document doit être transmis au centre de traitement des retraites basé à Tours, en France, sous peine de suspension du paiement des pensions. Désormais, ces formalités peuvent être centralisées via le service en ligne « Ma retraite à l’étranger », accessible depuis le compte personnel retraite, simplifiant ainsi la gestion pour les expatriés.

En respectant ces étapes, les retraités peuvent percevoir leurs pensions sans interruption, tout en profitant de leur vie à l’île Maurice.

Quelle fiscalité pour les retraités à l’île Maurice ?

La fiscalité des retraités vivant à l’île Maurice dépend de plusieurs facteurs, notamment la convention fiscale entre la France et l’île Maurice. Si un retraité réside sur le territoire mauricien plus de 183 jours par an et y établit son domicile fiscal, il peut bénéficier d’avantages fiscaux significatifs. Par exemple, les pensions de retraite françaises restent imposables en France, mais elles sont exemptées des prélèvements sociaux comme la CSG, la CRDS ou la CASA si le retraité n’est plus domicilié fiscalement en France.

Concernant la fiscalité mauricienne, le taux d’imposition sur les pensions imposées à Maurice est plafonné à 15 %, bien inférieur à celui en France, où il peut atteindre 45 %. De plus, les retraités disposant de revenus modestes peuvent être exonérés d’impôt sous certaines conditions. L’île Maurice offre également des avantages uniques, comme l’absence totale d’impôt sur la fortune (ISF). Cela signifie que les biens immobiliers situés à Maurice ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’impôt, même pour les retraités ayant conservé leur résidence fiscale en France.

Ces dispositions fiscales font de l’île Maurice une destination particulièrement attractive pour les retraités souhaitant optimiser leur budget tout en profitant d’un cadre de vie exceptionnel.

Quels sont les autres avantages fiscaux pour les retraités à l’île Maurice ?

En plus d’un taux d’imposition attractif et d’une fiscalité simplifiée, l’île Maurice se distingue par l’absence totale d’impôt sur la fortune (ISF). Cela signifie que les biens immobiliers détenus sur le territoire mauricien n’entrent pas dans le calcul de la valeur patrimoniale imposable, même pour les retraités français ayant conservé leur résidence fiscale en France. Ce dispositif permet aux expatriés de réduire leur charge fiscale tout en diversifiant leur patrimoine immobilier.

De plus, certaines dépenses, telles que les frais de couverture santé ou les intérêts d’emprunt pour l’acquisition d’une résidence principale, sont déductibles. Les retraités qui souhaitent bénéficier de ces avantages doivent toutefois remplir les conditions requises, notamment résider à l’île Maurice au moins 183 jours par an et obtenir un permis de résidence retraité. Ce permis, délivré pour une durée de dix ans renouvelable, est généralement accordé en cas d’investissement dans un bien immobilier conforme aux exigences du gouvernement mauricien.

Grâce à cette fiscalité avantageuse, associée à l’absence d’ISF, l’île Maurice offre aux retraités français un cadre particulièrement attractif pour préserver leur patrimoine et profiter d’un coût de la vie nettement inférieur à celui de la France.

Résider à l’île Maurice : démarches administratives et statut de résident

Pour s’installer durablement à l’île Maurice, il est impératif de remplir certaines conditions administratives et légales. L’une des étapes clés consiste à obtenir un permis de résidence. Ce document, délivré pour une période de 10 ans renouvelable, peut être acquis de plusieurs façons : en investissant dans un bien immobilier éligible au programme Property Development Scheme (PDS), en créant une entreprise locale, ou encore en prouvant un revenu minimum régulier pour les retraités.

La couverture santé à l’île Maurice : soins publics, CFE et assurances complémentaires pour retraités

À l’île Maurice, les résidents présents au moins six mois par an peuvent bénéficier de soins gratuits dans les hôpitaux publics. Cependant, ces établissements souffrent d’une réputation mitigée en raison de délais d’attente parfois longs et de moyens limités. Pour un meilleur confort et des prestations de qualité, de nombreux expatriés préfèrent se tourner vers les cliniques privées, bien équipées mais plus coûteuses.

Il est également important de noter qu’il n’existe pas de convention bilatérale de sécurité sociale entre la France et l’île Maurice. Les retraités français peuvent toutefois maintenir un lien avec la sécurité sociale française en adhérant à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). Cet organisme permet d’obtenir un remboursement basé sur les barèmes de la sécurité sociale française. L’adhésion, qui reste facultative, est payante et peut couvrir une partie des besoins médicaux, bien que parfois insuffisante selon la nature des soins.</p>

Pour une protection optimale, il est fortement recommandé de souscrire à une assurance santé internationale complémentaire. Cette couverture permet de réduire considérablement les risques financiers en cas de soins importants, tout en garantissant un accès facilité aux établissements privés, connus pour leur qualité de services.